Emission du |
26/02/08 |
Thème |
La biodiversité |
Invité |
Arabella Adam |
Transcription
Bernard |
Cet après-midi nous avons de la chance. Les deux dernières semaines, vous avez du vous contenter de moi, car je n’avais pas d’invité, mais aujourd’hui nous avons avec nous l’agronome Arabella Adam membre de la FONHDILAC, qui avait été absente quelque temps mais nous est revenue. Arabella, dis-nous ce que tu as fait tout le temps que nous ne t’avons pas vue. |
Arabella |
D’abord, bonsoir aux auditeurs et auditrices, effectivement je suis restée quelque temps absente ; dans un premier temps j’ai passé dix mois en Guadeloupe, ou j’ai fait un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) en agriculture tropicale et biodiversité à l’Université Antilles-Guyane, puis j’ai travaillé quelque temps à Port-au-Prince, puis j’ai passé un an et demi dans le Nord-Est dans le projet d’appui à la gouvernance locale financé par le FENU (Fonds d’Equipement des Nations Unies) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). |
Bernard |
Mais, avant les études approfondies, tu avais fait des études non approfondies à Quisqueya ? |
Arabella |
Oui, j’ai une licence en sciences agricoles de l’Université Quisqueya. |
Bernard |
Et c’est à ce titre qu’elle a représenté Quisqueya au RENAH-FIDA/CIARA ; elles étaient deux : Edna, que nous avons eue il y a 3 ou 4 semaines pour nous parler d’agroforesterie, et Arabella qui va nous parler cet après midi de biodiversité. On a beaucoup parlé de biodiversité à cette émission, en particulier avec Dimitri Norris, au sujet de la Forêt-des-Pins et du Parc Macaya. On en a parlé aussi lors d’une émission avec Daniel Brisard, Directeur Général au Ministère de l’Environnement. Mais c’est un concept un peu compliqué. J’ai été chercher, dans le décret sur la gestion de l’environnement, et à l’article 2, j’ai trouvé une définition que je cite : La biodiversité est la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris entre autre les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, et les complexes écologiques dont ils font partie. Cette variabilité des organismes vivants comprend la diversité des espèces et entre les espèces et celle des écosystèmes. Arabella, peux-tu éclairer notre lanterne ? pour moi c’est du charabia ! |
Arabella |
De façon très simple, nous dirons que la biodiversité, ce sont toutes les formes de manifestations de la vie sur la terre, les hommes, toutes les espèces d’animaux, d’arbres de plantes et de micro-organismes, c’est à dire les êtres vivants si petits qu’on ne peut les voir à l’œil nu. |
Bernard |
D’accord ; mais pourquoi faut-il protéger la biodiversité ? je crois que c’est aussi lié à l’idée de protéger les espèces en danger ou en voie de disparition ? Récemment encore, il y avait des informations concernant les baleines. Pensant à Haïti, ce matin je parlais à Edmond Magny d’un oiseau qui semble être aussi en voie de disparition, l’oiseau musicien. Autrefois, à Furcy, on pouvait l’entendre, et bien qu’on m’ait toujours dit qu’on pouvait l’entendre, mais qu’on ne le voyait jamais, un jour le l’ai vu. Il n’est pas aussi beau que son chant. C’était il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui on ne l’entend plus, en tout cas pas à Furcy, là ou est située notre maison. Mais ma question est toujours là ; pourquoi est-il important de protéger la biodiversité ? à part le chant de l’oiseau musicien ou le beau caleçon du « kanson rouj », quel est l’intérêt ? |
Arabella |
Avant de parler de l’importance de la biodiversité, disons qu’il y a 3 types de biodiversité : ∙ La biodiversité terrestre, ∙ La biodiversité marine, ∙ La biodiversité aquatique, chacun ayant ses propres caractéristiques et sa spécificité. La biodiversité est importante pour plusieurs raisons. ∙ Elle a une valeur pour l’alimentation. Les différentes formes de vie qui existent sur la terre offrent des aliments aux hommes et aux animaux ; ∙ Elle a une importance pour la préparation de médicaments. |
Bernard |
Je t’arrête ; je pense au concept de chaîne alimentaire ; y a-t-il un rapport avec ce que tu viens de dire ? je n’aime pas trop prendre au sérieux cette affaire de chaîne alimentaire. Il existe une bête en Haïti qu’on appelle l’araignée-crabe ; c’est la seule bête dont j’aie peur. Et je suis arrive à l’éliminer de ma cour, au Bois Verna, mais un ami m’a affirmé que je n’aurais pas du le faire parce que j’avais rompu la chaîne alimentaire. |
Arabella |
Ces bêtes rendent aussi des services. |
Bernard |
Explique-moi quel service peut bien rendre un crabe-araignée ? |
Arabella |
Elle se nourrit d’un tas d’autres bêtes nuisibles. |
Bernard |
En tout cas, chez moi, la chaîne alimentaire est rompue. |
Arabella |
Tu es un danger pour la biodiversité. |
Bernard |
Je t’avais interrompue. |
Arabella |
Je parlais de la production de médicaments et de produits cosmétiques. La plupart des remèdes viennent des plantes. Il y a 20.000 arbres que l’on utilise pour préparer des médicaments. Il y a quelque temps, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a passé un contrat avec la Chine pour produire un médicament contre le paludisme à partir de plantes. |
Bernard |
Je ne sais pas si tu es au courant que tu parles à un pharmacien. |
Arabella |
En Haïti, surtout à la campagne, avant d’aller voir un médecin, on se fait une infusion. Il y a de la documentation la-dessus. Marie-Lise Rouzier du SOE (Service Oecumenique d’Entraide) a sorti, après beaucoup de recherche, un livre sur les plantes médicinales. Il y a eu aussi une association que s’appelait « Rezo Remèd Fèy » qui se réunissait au Ministère de l’Environnement, mais qui est en veilleuse actuellement. |
Bernard |
Quand j’étais étudiant en pharmacie, cela m’avait beaucoup intéressé, mais je suis parti et j’ai pris une autre voie. Il y a 2 problèmes : ∙ Nous n’avons pas de laboratoire de recherche qui nous permettrait d’identifier les principes actifs ; ∙ Il y a le problème du dosage. |
Arabella |
Madame Rouzier donne aussi les dosages. Il y a eu des tentatives ; une organisation appelée Tramil avait commencé une expérience avec des professionnels, mais je ne sais pas s’ils travaillent encore. |
Bernard |
Cela suppose une véritable industrie, des laboratoires, etc, avant une utilisation scientifique. |
Arabella |
C’est ce que faisait Tramil, en Guadeloupe, qui a sorti un livre. Il y a aussi des brochures publiées par des professionnels haïtiens. |
Bernard |
J’ai l’impression que je t’avais interrompue. |
Arabella |
Je voulais parler de la production de produits cosmétiques. Beaucoup de plantes sont utilisées dans la préparation de savons, shampoings, crèmes, pommades. |
Bernard |
Nous avons deux plantes en Haïti qui servent beaucoup : l’aloès, que nous appelons « lalwa », et l’avocatier. |
Arabella |
Mais il y a des quantités d’autres : les carottes, pour avoir une belle peux, l’huile de palma christi, que nous appelons « maskriti », pour les cheveux et en massage pour relâcher les muscles. Mais la biodiversité a aussi une valeur écologique ; elle joue un grand rôle dans les cycles et les conditions climatiques, le cycle de l’eau, le captage du carbone, grâce au plancton marin. |
Bernard |
J’en ai parlé à propos du cycle du carbone, qui est lâché dans l’atmosphère par la combustion, sous forme de CO2 (gaz carbonique), et réabsorbé par la photosynthèse Récemment M. Dieuseul Anglade en a parlé également lors d’un atelier de l’ANDAH. |
Arabella |
Tout cela a une valeur économique non négligeable ; on estime à US$ 150 milliards le chiffre d’affaires lié aux produits cosmétiques. Il ne faut pas négliger l’aspect récréatif : la pêche, la plongée sous-marine, les randonnées. |
Bernard |
J’ai une série de questions, je ne sais pas si tu veux y répondre maintenant ou les réserver pour plus tard. Par exemple, il y a une discussion autour des biocarburants dont j’ai parlé il y a quinze jours. On dit que le fait de promouvoir une culture, comme le jatropha … |
Arabella |
… « gro medsiyen » … |
Bernard |
… peut représenter un danger pour la biodiversité. Pourquoi ? |
Arabella |
Cela dépend du contexte. Il y a des terres qui ont perdu leur vocation agricole ; les experts disent que si on y introduit du jatropha, cela permettra à la terre de se régénérer. Mais c’est à toi de savoir comment faire ; si tu l’introduis sur une terre où il va rentrer en compétition avec une autre culture, tu auras des problèmes. |
Bernard |
Je vais élargir le champ de la réflexion. Tu parles de cultiver le jatropha sur les terres marginales ; pas de problème. Mais il y a d’autres exemples : en Indonésie, on détruit la forêt tropicale pour planter du palmier à huile pour produire des biocarburants, là il y a un problème, car la forêt tropicale a une très grande variété d’espèces végétales. |
Arabella |
Oui, on crée un système uniforme ; la biodiversité est perdue, en même temps qu’on détruit l’habitat de nombreux animaux. |
Bernard |
Un autre exemple est le Brésil, où la forêt amazonienne, qui a aussi une grande variété d’espèces, et où on va chercher des principes actifs pour l’industrie pharmaceutique, est détruite pour des plantations de soja pour alimenter le bétail. |
Arabella |
Ce n’est pas la peine d’aller jusqu’au Brésil. A la Forêt-des-Pins, qui est une aire protégée, les paysans coupent les arbres pour planter de la pomme-de-terre. Nous avons donc chez nous aussi des exemples où la biodiversité est victime des hommes. |
Bernard |
Puisque tu parles de la Forêt-des-Pins, j’ai cité Dimitri qui disait, à propos de la Forêt-des-Pins et du Macaya, que nous avons une grande biodiversité en Haïti, d’abord parce que nous sommes en zone tropicale et ensuite parce que nous avons un relief très accidenté avec beaucoup de micro-climats. |
Arabella |
C’est pour cela qu’on peut parler de la richesse biologique d’Haïti. Mais il faut tenir compte de plusieurs facteurs : ∙ Une grande quantité d’individus de la même espèce, ∙ Beaucoup de ressemblances et de différences entre les espèces, ∙ Les activités que mène chaque espèce, ∙ La régularité des activités et de la reproduction des espèces. |
Bernard |
Tu disais qu’une espèce peut représenter une protection pour une autre. Récemment je citais, dans l’émission avec Edna, l’exemple de Andrew Rouyer, ce paysan de la Dominique qui protégeait ses cultures maraîchères en intercalant des plates-bandes de fleurs, en l’occurrence du souci, et l’autre jour, en parlant avec un agronome qui travail à l’INARA, il m’a dit qu’il connaissait cette pratique. |
Arabelle |
Tu as l’exemple de la citronnelle qui chasse les moustiques. |
Bernard |
Quand j’étais gosse, ma mère mettait des racines de vétiver dans son armoire à la place de la naphtaline. |
Arabella |
On dit qu’on peut aussi brûler des feuilles d’eucalyptus pour chasser les moustiques au lieu d’utiliser des produits chimiques qui peuvent causer des problèmes. |
Bernard |
Concrètement ou en sommes nous avec la biodiversité ? Dimitri avait dit que les conditions naturelles étaient favorables, mais vu que tout disparaît dans ce pays, est-ce aussi le cas de la biodiversité ? |
Arabella |
Toute action contre l’environnement a des conséquences à moyen ou à long terme, car la nature met du temps à réagir. Nous n’avons pas de données récentes ; selon les derniers chiffres qui datent des années 96-97, il y avait en Haïti a peu près 5.000 espèces de plantes vasculaires, c’est à dire des plantes ayant des branches et des vaisseaux capables de transporter la sève. |
Bernard |
Qu’est-ce qui n’est pas une plante vasculaire ? |
Arabelle |
Le cocotier. De ces 5.000 espèces 36 % sont endémiques. Pour les espèces animales, il y en a 2.000 dont 75 % sont endémiques. 52 espèces d’animaux sont envoie de disparition, parmi lesquelles le charpentier, la mangouste ; on ne voit presque plus de malfinis, de flamands roses. Dans le temps on voyait des gens qui vendaient des flamands roses, des tortues de mer dans la rue ; le problème est que quand on enlève un animal de son environnement, il ne se reproduit pas. |
Bernard |
Récemment, en descendant l’avenue Magny, j’ai vu sur le trottoir, des dizaines de tourterelles en cage ; je me demande s’il y a un contrôle de ce commerce. |
Arabella |
Nous prenons du temps à réagir. Pour les flamands roses, le Ministère de l’Environnement a mené des actions pour limiter leur commerce. |
Bernard |
Il y a une affaire d’éducation aussi. Si on n’explique pas à la population le danger que représentent certaines pratiques … |
Arabella |
Il faut faire comprendre aux gens l’importance des choses, de manière à ce qu’ils aient des outils pour réfléchir et se conscientiser. Il y a aussi des arbres que tu ne vois plus ; sur le drapeau nous avons un palmier, mais on n’en voit plus. |
Bernard |
Oh non ! il y en a encore, va voir sur le Plateau Central. |
Arabella |
Il est signalé comme en voie de disparition. |
Bernard |
Il y en a un autre qu’on ne voit plus, c’est le « jaune d’œuf » ; j’en avais un dans ma cour, il est mort et je ne le regrette pas, c’est un arbre stupide, avec un fruit insipide. |
Araballe |
Il faut citer le caïmitier, le sapotiller |
Bernard |
Je croyais qu’il n’y avait plus d’abricotier et j’en étais malheureux, à cause de la confiture, mais j’en ai vu des quantités dans le Sud-Est. Mais j’ai une histoire amusante. Quand j’étais jeune, je connaissais le « pomme rose », je n’en voyais plus, et puis lors d’une visite à Plan Sierra, en République Dominicaine, j’ai cru l’identifier dans une coulée de ravine ; les autres membres du groupe ne le connaissaient pas ; nous avons demandé à un agronome dominicain qui nous a répondu : bon, je ne sais pas ce que c’est, les gens ici l’appellent « pomme ». |
Arabella |
Le quénépier aussi est en voie de disparition. |
Bernard |
Et pourtant c’est un arbre insupportable, je suis toujours en train d’arracher de nouvelles pousses dans ma cour ; il y a deux arbres qui donnent des problèmes, ce sont le quénépier et le tchatcha, et ce dernier est résistant. Bon, je t’avais interrompue. |
Arabella |
A propos de l’état de notre biodiversité, je voulais aussi parler des mangroves et des récifs coralliens. Ce sont des zones qui sont riches en espèces animales. |
Bernard |
Explique, parce que je ne crois pas que tout le monde sache ce qu’est une mangrove. |
Arabella |
C’est une forêt d’arbustes que l’on trouve au bord de la mer ; les racines sont partiellement hors de terre et offrent un gîte à toutes sortes d’espèces marines qui viennent s’y reproduire. Les mangroves sont aussi une protection contre l’érosion marine. En Haïti, selon les derniers chiffres, nous avons 14.246 hectares de mangrove, mais vu le rythme auquel on les coupe pour faire du charbon, je ne pense pas qu’il y en encore autant. |
Bernard |
On peu faire le constat sur la route du Sud, en laissant Carrefour, juste après « le Lambi » il y avait une mangrove, maintenant elle a disparu. |
Arabella |
Même chose sur la Côte des Arcadins. |
Bernard |
Il y a encore une belle mangrove à Papette, près de Grand Goave ; mais parlant de faire du charbon, j’ai visité à Ste Lucie, dans une localité appelée Vieux Fort, une ONG qui s’appelle CANARI (Caribbean Natural Ressources Institute) et qui, entre autres activités, faisait l’éducation des paysans en leur apprenant à exploiter la mangrove sans la détruire. |
Arabella |
Comme tu l’as dit tout à l’heure, l’éducation est une chose fondamentale ; tu ne peux pas faire de développement sans éducation. |
Bernard |
J’en parle parce que j’avais pensé à envoyer des paysans de la zone de Papette en formation à Vieux Fort, avec l’avantage que le créole parlé a Ste Lucie est pratiquement le même que le notre, de sorte que les paysans haïtiens n’auraient aucun problème de communication. J’en ai parlé une fois dans le Nord-Est en présence des plus hautes personnalités de ce pays, et tu sais que dans le Nord-Est il y a une vaste mangrove qui s’étend de Limonade à la frontière ; on m’a dit : « Nous avons visité Vieux Fort », mais cela ne leur a rien dit en terme d’opportunité à exploiter. |
Arabella |
Je me souviens qu’au Vénézuela j’ai visité une mangrove qui était un site touristique. |
Bernard |
Bien ! je vais faire une émission avec Camille et toi pour que nous parlions de la valeur récréative de la biodiversité et que Camille reprenne cela avec son écotourisme. En conclusion, qu’est-ce qui devrait être fait ? |
Arabella |
Une des mesures à prendre, c’est de reboiser les bassins versants, pour que la faune retrouve ses niches ; protéger les sources ; utiliser le composte en lieu et place des fertilisants chimiques, lutter d’une façon générale contre la pollution chimique. |
Bernard |
A l’INARA, nous sommes engagés dans un programme de redistribution de parcelles, et sur cette terre il y a un lac collinaire ; et je pensais au danger que représenterait l’utilisation d’engrais chimiques que la pluie entraînerait vers le lac, car il n’a pas de déversoir, donc on aurait une concentration de ces produits chimiques qui serait nocive pour les poissons. Heureusement qu’en Haïti, à part l’Artibonite et la zone de Kenscoff, nous n’utilisons pas beaucoup d’engrais car il est très cher. C’est donc avant que les paysans n’aient les moyens d’acheter des engrais chimiques qu’il faut leur proposer autre chose. Je vais te poser une question. Ces dernières années on a introduit beaucoup de nouvelles expèces dans le pays : leucena, neem … Il y a des gens qui mènent une campagne contre le neem. La question : est-ce que ces plantes non endogènes et très vivaces, comme le neem, représentent un danger pour les espèces endogènes ? |
Arabella |
Avant d’introduire une espèce dans une zone, il faut savoir quel effet cela peut avoir ; il faut connaître les conditions édafiques ( !?) |
Bernard |
Pour moi, le leucena est moins embêtant, encore que j’ai entendu dire qu’il favorise l’apparition de punaises des bois, il a un cousin ici qui est le délin ; tandis que pour le neem c’est différent, il est très nouveau, très vivace, mais il a l’avantage de permettre la préparation d’un insecticide biologique. Donc tu parlais de reboiser les bassins versants. |
Arabella |
Mais il faut le faire de manière participative. Une autre mesure : ne pas acheter des animaux qui ont l’habitude de vivre en liberté : flamand rose, perroquets … |
Bernard |
Là il y a un travail d’éducation à faire. |
Arabella |
L’éducation environnementale est incontournable ; donc beaucoup de sensibilisation, d’information … |
Bernard |
Tu dis que tu as travaillé pour le FENU dans le Nord-Est ; qu’est-ce que tu faisais exactement ? |
Arabella |
Je travaillais comme agronome-conseil, responsable du volet environnemental. |
Bernard |
Et maintenant ? |
Arabella |
Je suis membre de la FAN (Fédération des Amis de la Nature) et je fais beaucoup de sensibilisation avec les enfants, les enseignants. |
Bernard |
Je n’ai encore jamais eu quelqu’un de la FAN à ce micro. |
Arabella |
Voilà, je suis là. |
Bernard |
Ah non, tu es madame biodiversité ; qui à la FAN pourrait le mieux parler de leurs activités ? |
Arabella |
Envoie une invitation ; le 23 mars sera le 22ème anniversaire de la FAN. |
Bernard |
C’est le dimanche de Pâques ; mais je vais essayer d’organiser quelque chose ; le 22 mars c’est la journée mondiale de l’eau. |
Arabella |
Eh bien voilà, à la fan nous avons 3 volets d’activité : ∙ Haïti verte ∙ Haïti bleue ∙ Haïti propre Notre adresse électronique est |
Bernard |
Arabella je te remercie pour toutes ces informations et cette ouverture pour aller plus loin avec l’émission. |