- Details
- Category: France (24)
Emission du |
22/04/08 |
Thème |
Projet National de Développement Communautaire Participatif (PRODEP) |
Invités |
Henriot Nader |
Transcription
Bernard |
Cet après midi, nous avons avec nous l’ingénieur-agronome Henriot Nader. Je vais devoir faire une introduction assez longue, mais auparavant je veux présenter Henriot. J’ai déjà dit qu’il était ingénieur-agronome, mais par la suite tu as fait une spécialisation …
|
Henriot |
Je salue tous ceux qui nous écoutent. Je suis Henriot Nader ; comme Bernard l’a dit, je suis agronome généraliste ; j’ai été étudiant en sociologie et j’ai fait une maîtrise en irrigation et drainage.
|
Bernard |
C’était dans un endroit très spécial, Salt Lake City ?
|
Henriot |
Chez les Mormons
|
Bernard |
C’est cela, chez les Mormons, et il nous est revenu comme un grand spécialiste en irrigation, ce qui aura toute une série de conséquences par la suite. Nous avions annoncé cette émission la semaine dernière, lors de l’émission avec Camille Bissereth. Il y avait eu une petite modification. Au départ, Camille voulait faire un bilan de la foire binationale de Belladère ; cela n’avait pu se faire, pour des raisons techniques ; le mardi suivant, c’était le 8 avril, nous n’avons pas eu d’émission, tout le monde sait pourquoi ; finalement on l’a faite le 15 avril, mais entre temps, Camille avait réorienté son émission sur un thème plus théorique : écotourisme et développement local. Je dois dire que le développement local n’est pas seulement à la mode d’une manière générale, c’est aussi un sujet de conversation entre nous – je dirai tout à l’heure de quel groupe il s’agit – et Henriot, tout ingénieur-agronome qu’il est, tout spécialiste en irrigation qu’il est, s’est retrouvé responsable d’un projet intitulé Projet National de Développement Communautaire Participatif (PRODEP). Il y a longtemps qu’il nous parle de ce projet, mais sans nous dire ce qu’il fait exactement, et je m’étais dit que je le coincerais un jour pour le faire parler. Le jour est arrivé. Mais avant de commencer, je veux faire une petite introduction, pour que chacun puisse comprendre le contexte général. Henriot travaille donc dans le développement local ; ceux qui écoutent régulièrement l’émission m’entendent parler de Croix Fer. Qu’est-ce c’est que Croix Fer ? Le ministre Séverin dit toujours : « dès que Bernard parle, il en vient à citer Croix Fer, car c’est sa première expérience ». Croix Fer est une localité de la commune de Belladère où je me suis trouvé responsable d’un projet de construction d’un canal d’irrigation. L’ingénieur responsable de la construction était Jean-Robert Jean-Noel ; il avait fait appel à un agronome, Henriot Nader, gonaïvien comme lui, qui travaillait sur le canal d’Avezac, dans la plaine des Cayes, avec l’agronome Jean Marie Robert Chéry. Cela remonte à la période 1976-1986 ; et 22 ans après, tout ce monde se retrouve dans un groupe qui compte aussi Alain Thermil, neveu de Jean-Robert, qui a travaillé avec Camille Bissereth pour le projet PPI comme OPS, Xavier Isaac, un autre gonaïvien, qui était au PPI. Tout ce monde là est passé à ce micro, à part Jean Marie Robert Chéry, mais cela viendra ; et tout ce monde là forme le noyau de ce que nous appelons la Fondation Haïtienne pour le Développement Intégral Latino-americain et Caraïbéen (FONHDILAC). Les relations entre les personnes sont un aspect de la question, mais il y a un autre aspect, plus théorique. A Croix Fer, nous parlions d’un projet de développement communautaire participatif. Nous sommes dans les années 70, la dernière décennie du régime Duvalier ; à l’époque ce qui était à la mode, c’était le développement communautaire, les conseils communautaires, les groupements communautaires ; on parlera de tout cela avec quelqu’un d’autre que je compte inviter. 20 ans après, il n’y a plus de conseils communautaires. Quand Jean-Claude Duvalier est tombé, vu qu’il y avait un lien entre les conseils communautaires et le pouvoir, à travers l’Office National d’Alphabétisation et d’Action Communautaire (ONAAC) dont les agents étaient souvent des miliciens, les conseils communautaires ne pouvaient exister. Dans certains cas, la structure est restée mais elle a changé de nom. Aujourd’hui, on voit apparaître autre chose. Il y a une série de projets qui, dans ma compréhension, partent du même principe de participation, participation de la population à l’identification des problèmes, au choix des solutions et à la mise en œuvre des décisions, mais on ne parle plus de développement communautaire (encore que le PRODEP fasse exception), on parle de développement local. Cela veut dire que, à la base, au niveau de la population, il y a des mouvements qui ont commencé à se manifester, même déjà sous François Duvalier ; le peuple ne voulait plus être dans « le pays en dehors ». A la chute de Jean-Claude, des intellectuels, qui avaient saisi le sens de cette évolution, se sont retrouvés dans une Assemblée Constituante. Ils ont pensé que, pour répondre aux aspirations de la base, il fallait définir l’Etat comme un Etat, entre autre, participatif. Et pour qu’il y ait une structure qui permette cette participation, ils ont parlé de décentralisation, de développement des collectivités territoriales. Nous reparlerons des collectivités territoriales, mais disons tout de suite que la plus grande collectivité territoriale, c’est la nation, la seconde, c’est le département, la troisième, c’est la commune, et la plus petite, la section communale. Toutes ces collectivités ont leur « gouvernement » et leur « parlement » : CASEC et ASEC, Conseil et Assemblée Municipale, Conseil et Assemblée Départementale. Ce qui m’intéresse, c’est le lien avec l’Etat central, car c’était pour nous un problème à Croix Fer. Nous avions mis des structures en place, qui étaient des structures communau-taires, et c’est l’ONAAC qui faisait le lien avec l’Etat central ; mais vu la fonction répressive de l’ONACA, cela ne pouvait fonctionner. Aujourd’hui, une autre forme de lien est possible. Les organisations de base peuvent venir participer au niveau des assemblées. Je voudrais savoir si les organisations de base arrivent à « s’embrayer » avec les structures mises en place de manière un peu artificielle. J’ai été un peu long, Henriot, je te laisse la parole.
|
Henriot |
Je suis coordonnateur d’un projet de l’Etat haïtien qui est financé par la Banque Mondiale. On a choisi le PL 480 pour recevoir les fonds de la banque, mais il n’avait pas les structures techniques.
|
Bernard |
Penses-tu que tous ceux qui nous entendent savent ce qu’est le PL 480 ? le sigle est pour Public Law 480. C’est une loi que le Congrès nord-américain avait votée et qui autorisait le gouvernement nord-américain à livrer au gouvernement haïtien (et à d’autres) des dons en aliments que le gouvernement receveur pouvait vendre et utiliser le produit de cette vente pour financer des projets. Les fonds ainsi réalisés étaient gérés par un bureau que l’on a appelé le bureau du PL 480 ; il y avait donc un bureau de l’Etat qui portait le nom d’une loi US. Ce sont les bizarreries de ce pays. Ce PL 480 était une source de brigandages. Les fonds devaient servir à financer des projets, mais la plus grande utilisation qui en a été faite consistait à arroser les employés de l’Etat avec des suppléments de salaires, que l’on appelait PL, et qui étaient attribués de manière très arbitraire.
|
Henriot |
Actuellement le bureau s’appelle Bureau de Monétisation des programmes d’aide au développement
|
Bernard |
Et toi tu es à l’UCP
|
Henriot |
Oui, c’est l’Unité de Coordination de Projet, qui gère les projets financés par la Banque Mondiale, comme le PRODEP. L’idée du projet c’est que ce sont les paysans eux-mêmes qui disent comment ils veulent leur développement. On parle de CDD = community driven development. C’est là que l’on voit la différence entre les projets CDD et un projet comme Croix Fer.
|
Bernard |
Attention, tu vas dire une bêtise. Sais-tu comment le projet de Croix Fer est né ? Il n’a pas été conçu sur une table de travail ; je suis allé à Croix Fer, j’ai demandé aux gens ce qu’ils voulaient et ce sont eux qui m’ont parlé d’irrigation.
|
Henriot |
C’est comme pour le PRODEP. Nous avons actuellement un projet à Cité Soleil que nous appelons PRODEPAP, de même à Solino. Les gens nous ont dit que c’est la première fois qu’on leur a demandé ce qu’ils veulent. Nous ne décidons pas du projet. Nous mettons une somme à la disposition des gens, et c’est à eux de savoir comment ils vont l’utiliser. Le projet PRODEP vient d’expériences faites dans plusieurs pays d’Amérique Latine, particulièrement au Brésil, où on a utilise cette méthode pour permettre aux gens d’identifier leurs besoins et de choisir des solutions à leur niveau. C’est la PADF (Pan American Development Foundation) qui a visité un projet au Brésil et a cherché du financement dans le cadre du fonds LICUS (Low Income Country Under Stress) pour un projet pilote à Ouanaminthe.
|
Bernard |
Qu’est-ce qui est resté de ce projet ?
|
Henriot |
Jusqu'à présent le projet est là ; il a été repris par le CECI.
|
Bernard |
Je pose la question parce que nous sommes dans le Nord-Est. J’étais à une réunion de la TSA/E (Table Sectorielle Agriculture/Environnement) à Fort Liberté et j’ai effectivement rencontré des gens du CECI.
|
Henriot |
Je dois te dire que, actuellement, le PRODEP est présent dans 57 communes et nous avons réalisé près de 500 petits projets que les paysans ont identifiés et qu’ils gèrent. Actuellement, il n’y a pas de zone du pays où on ne connaît pas le PRODEP. Quand le PRODEP entre dans une zone, il commence par faire l’inventaire de toutes les organisations. Elles feront toutes partie du PRODEP. Après une campagne de sensibilisation, les organisations envoient des représentants au niveau communal pour former une assemblée de conseil de projet qui, pour fonctionner, doit mettre sur pied un exécutif de 7 à 11 personnes lequel exécute les décisions de l’assemblée. Au niveau du COPRODEP, quand on fait une réunion de l’assemblée générale, on a des représentants de toutes les organisations de la commune. Par exemple, là où nous avons un PRODEPAP, le maire avait difficilement une plate-forme où il pouvait s’exprimer. Maintenant, il a cette plate-forme et si nous allons mener une action, il y a des personnes pour faire passer les messages. C’est un outil très puissant et je pense qu’il serait bon que tout le monde soit au courant et sache ce que cet outil peut permettre de faire.
|
Bernard |
Quand tu parles de tout cela, tu me fais penser que, à l’INARA, nous avions imaginé des comités d’appui à la réforme agraire. Les animateurs identifiaient les organisations …
|
Appel |
Nader parle toujours de petits projets qui sont exécutés dans 57 communes. Mais est-ce que le PRODEP ne pourrait pas choisir une zone avec un ensemble de petits projets visant le développement de la zone ? Cela pourrait servir d’exemple, de projet pilote.
|
Henriot |
On rencontre souvent ce type de remarque. Ce que le PRODEP veut montrer, c’est la façon dont les ressources sont utilisées, gérées. Dans chaque section communale on peut financer 4 petits projets. Chaque organisation envoie un projet, le Coprodep doit tenir compte des besoins et d’une certaine cohérence en faisant son choix. Ce qui est important pour le PRODEP, ce n’est pas le projet, c’est le processus. En le faisant ainsi, on renforce la société civile.
|
Bernard |
Notre interlocuteur a exprimé la nécessité d’éviter de faire du saupoudrage, il pense à la synergie.
|
Henriot |
Actuellement, à Cité Soleil, PRODEP dépense US $ 1,2 million. Je te garantis que le PRODEP a plus d’aura que les institutions qui dépensent des millions parce que ces petits projets permettent aux gens d’avoir un espoir dans ce qu’ils sont, de se grandir à leurs propres yeux.
|
Bernard |
Nous ne nous faisons pas les avocats des grands projets ; nous cherchons la synergie ; nous sommes d’accord avec les petits projets ; nous sommes d’accord avec la méthode ; la crainte est que cela aboutisse à du saupoudrage. La solution serait que l’Etat choisisse un département, par exemple le Nord-Est, qu’il élabore un plan de développement et à ce moment-là, tous les petits projets venant de Capotille ou de Gens-de-Nantes seraient examinés en fonction de ce que l’Etat a donné comme cadre.
|
Henriot |
PRODEP est un projet de l’Etat, mais avec ses 38 millions, il ne peut pas développer tout le pays. Actuellement on a plusieurs types de projet de développement local : FAES (72 millions) …
|
Bernard |
FAES n’est pas un opérateur.
|
Henriot |
Non, il fonctionne comme le Bureau de Monétisation Il y a les projets de la coopération allemande, Il y a les projets du Canada La question est : l’Etat se donne-t-il les moyens de faire la coordination de tous ces projets ? Nous faisons beaucoup d’efforts pour trouver une harmonisation entre tous ces projets, en particulier, par échange d’information. Une particularité du PRODEP : nous ne donnons pas le projet à une organisation ; les relations ne sont pas avec une organisation, mais avec la communauté, et c’est la communauté qui va choisir l’organisation. C’est sans doute pour cela que nous n’avons pas enregistré de cas de vol et même quand il y a eu une tentative de détournement de fonds, la communauté a su gérer le problème. L’expérience montre que quand le contrôle est au niveau communautaire, la pression sociale est très forte et bloque les dérapages et je pense que, une fois que cet outil est mis en place, beaucoup de choses peuvent se réaliser.
|
Appel |
Quels gardes fou y a-t-il pour que ces outils ne soient pas détournés comme cela l’a été dans le cas des conseils d’action communautaire ? Et puis Nader parle de petits projets, mais n’en dit pas le montant.
|
Henriot |
Le total est de US $ 38 millions ; pour les projets ils sont en moyenne de US $ 17.500 et il faut en réaliser 1.200 en 5 ans. Au niveau de Croix Fer, il y avait les conseils communautaires et on était dans un « Ilot de Développement », mais il n’y a pas eu d’apport extérieur. Les gens sont restés au niveau du développement communautaire, les acteurs ont vieilli et n’ont pas transmis le pouvoir aux jeunes ; il n’y a pas eu de formation, pas de relève. Le PRODEP donne à la communauté le pouvoir de décider et de faire la transmission des connaissances. Quand la communauté a les connaissances et les informations, elle peut reproduire le système. Dans les conseils communautaires on ne permet pas aux gens de reproduire le système.
|
Bernard |
Tu me fais penser à une chose. Effectivement, dans le cas de Croix Fer, on a parlé de vieillissement des leaders. Le jour où il n’y aura plus de PRODEP, qu’est-ce qui va se passer ? Y aura-t-il suffisamment de dynamisme pour rester ouvert et recevoir les impulsions de l’extérieur ? C’est toujours le problème de comment finir un projet. Une ONG est censée s’en aller …
|
Appel |
Commet l’Etat fait-il la coordination de tous les projets dont on entend parler ? Comment se fait-il que nous ne voyons pas les résultats de tous ces projets qui s’exécutent dans les sections communales ?
|
Henriot |
Normalement c’est le MPCE (Ministère de la Planification et de la Coopération Externe) qui assure cette coordination. Il y a les plates-formes, mais ce n’est pas assez. Avec le FAES, nous cherchons une harmonisation des approches, nous veillons à ce qu’il n’y ait pas de redondances. Avec le PICV (Projet d’Intensification des Cultures Vivrières) et AAA (AgroAction Allemande) nous avons des actions communes. Mais l’Etat n’a pas un outil qui fait cette coordination, et c’est peut-être pour cela que vous ne sentez pas les résultats, les impacts de ces actions. Cependant il y a un travail que se fait petit à petit. Un dernier rapport sur les subventions pour le riz constate que les zones où il y a eu le plus de problèmes, sont celles où il n’y a pas eu ce genre de projets et les zones urbaines. C’est un problème que nous ne pouvons pas résoudre dans le cadre de cette émission et que l’Etat devra prendre en main. Au niveau des zones de production, il se fait beaucoup de choses, PRODEP, PAIP, PICV, mais il n’y a pas d’informations
|
Bernard |
Il y a eu des tentatives de créer une concertation, mais chaque fois un problème politique est intervenu. J’ai participé pendant des mois à une table ronde de concertation dans le Nord-Ouest …
|
Appel |
Y a-t-il un programme de souveraineté alimentaire ? Quelle place donne-t-on à la formation d’entrepreneurs ?
|
Bernard |
Je voulais finir ce que je disais. Chaque fois qu’une tentative de concertation démarrait, les évènements politiques remettaient tout en cause. On tente de lancer une table sectorielle dans le Nord-Est ; je vais voir ce qui va se passer.
|
Henriot |
Il y a des difficultés à faire un suivi et c’est effectivement du à l’instabilité politique. Mais pour répondre à la question de Camille, la formation professionnelle est importante, et c’est une des faiblesses du PRODEP.
|
Bernard |
Ce n’est pas son rôle non plus. Un projet est quelque chose qui a un commencement et une fin. La formation professionnelle est une activité continue, elle n’est pas de la compétence d’une ONG mais de l’Etat.
|
Henriot |
Par contre, dans le cas du PRODEP, il y a une possibilité, si le projet concerne une école, de faire un accord avec l’Education Nationale pour qu’elle la prenne en charge. Nous avons une liste négative de sous-projets : projets individuels, projets touchant à tout ce qui est illégal … , nous allons maintenant donner une liste positive.
|
Bernard |
Camille a posé la question, j’avais pensé à cela en lisant le manuel, un projet écotouristique est-il recevable ?
|
Henriot |
Pour cette liste positive, nous allons faire appel à des économistes. Je sors d’une réunion autour des US $ 10 millions additionnels de la Banque Mondiale, et on réfléchissait à la manière d’utiliser les structures du PRODEP, qui est présent dans 57 communes, pour faire arriver l’aide au plus vite dans les zones.
|
Bernard |
Rapidement, quels projets viennent le plus souvent ?
|
Henriot |
Route 18 %, Elevage, charrue 17 %, Eau potable 15 %, Boutique communautaire 14 %, Moulins 10 %, Centre de loisirs 8 % Conservation de sol 6 %, Marché, drainage assainissement 6 %, Cybercafé 3 %, Pour les autres, il y a des projets économiques : semences, élevage caprin ; mais actuellement, on a davantage de projets économiques Pas d’écoles.
|
Bernard |
Et mon problème avec « l’embrayage » sur les structures mises en place par la Constitution ?
|
Henriot |
C’est la force du PRODEP ; il n’a pas besoin de ces structures, comme les mairies, même si les maires font partie de l’assemblée qui est constituée comme suit : 20 % collectivités territoriales + ONG + ministères 80 % organisations il n’y a pas de structures au niveau des collectivités territoriales capables d’absorber ces projets. Nous faisons une formation à la base pour que ces personnes apprennent ce qu’est leur rôle. Les communautés ont un pouvoir qui représente un défi pour les élus locaux. Le PRODEP renforce la société civile et une société civile forte peut proposer un plan de développement plus cohérent. Mais il arrivera un moment où le conseil de projets connaîtra ses limites. Nous venons de négocier avec la Banque Mondiale un projet de prodep urbain où le rôle de la mairie sera renforcé et où les maires pourront négocier des projets de US $ 50.000 qu’ils gèreront
|
Bernard |
On n’aura pas le temps d’approfondir cela, il faudra donc que tu reviennes ainsi que pour parler d’une série d’autres projets. |