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Ça bouge

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Category: – Sud Est (14)
Created: 18 September 2013

Ça bouge dans le Sud-Est

 

La fin de cette première semaine du mois de mars a été marquée par deux évènements dans la petite ville des Cayes-Jacmel. Cela a commencé le vendredi 6 avec la cérémonie d’intronisation de la « Chambre Agricole des Cayes-Jacmel » (CACAJ), et s’est poursuivi, le lendemain, avec la cérémonie d’inauguration du complexe agro-industriel du Sud-Est.

 

Jusqu’à présent, à ma connaissance, il n’y a que le département de Nord qui connaisse des chambres d’agriculture. À l’initiative du directeur départemental d’alors, l’agronome Demetrius, les organisations paysannes dans les différentes communes du département ont été encouragées à se réunir dans une structure dénommée chambre d’agriculture, et actuellement le département compte 19 chambres d’agriculture qui se sont à leur tour regroupées dans une Fédération des Chambres d’Agriculture du Nord, la FECHAN.

 

Les chambres d’agriculture ne sont donc pas une structure fréquente dans le pays, mais elles ont une très grande importance dans l’espace agricole français. Lors d’une visite à la Guadeloupe, il y a une dizaine d’années, j’ai eu l’occasion de rencontrer des représentants de la chambre d’agriculture et nous tous, qui faisions partie de la délégation venue d’Haïti, avons été très impressionnés par l’importance des fonctions que remplit cette institution.

 

En effet, ce n’est pas seulement un regroupement pour la défense des intérêts des agriculteurs, c’est aussi une institution d’appui aux producteurs, qui leur fournit les services et l’encadrement technique qui relèvent classiquement de la compétence d’un ministère de l’agriculture. Car, nous a-t-on fait comprendre, le ministère n’est plus directement engagé sur le terrain ; il se réserve la fonction de définition de la politique agricole ; une position qui nous rappelle étrangement les grandes déclarations du Directeur Général Adjoint au MARNDR, à l’époque du « retour à l’ordre constitutionnel ».

 

A un moment où nous subissons les conséquences du « désengagement » du MARNDR, amorcé en 1994, on ne peut que saluer l’apparition d’une nouvelle structure qui prendra en charge ces fonctions que le ministère ne veut plus, ou ne peut plus assurer. Mais ne nous faisons pas d’illusions, les chambres d’agriculture du Nord sont loin de disposer des moyens qui leur permettraient de remplir efficacement ces fonctions d’encadrement et de services que le paysan attend, et elles dépendent largement de l’appui de l’assistance externe, mais c’est peut-être une voie pleine d’avenir.

 

En tout cas, le département du Sud-Est semble vouloir s’engager dans cette voie. Selon les propos du président de la Chambre Agricole du Sud-Est (CASE), M. Jean Michelet Pierre, c’est en juillet de l’année dernière qu’un congrès a réuni, à Jacmel, des représentants de ce qu’il appelle le « Grand Sud ». Il y a probablement là une relation avec l’idée de Chambre de Commerce du Grand Sud, prônée par l’industriel cayen Pierre Léger.

 

En tout cas, à ce congrès de Juillet 2008 la décision a été prise de mettre sur pied des chambres d’agriculture dans ce Grand Sud. Le mouvement est maintenant lancé ; la Chambre Agricole du Sud-Est existe, la Chambre Agricole de Jacmel probablement aussi, celle des Cayes-Jacmel vient d’être intronisée, d’autres doivent suivre. Il faut seulement espérer que ce regroupement ne soit détourné pour servir à des fins politiques.

 

Cela fait quelque temps que, longeant la côte en direction de Marigot, j’observais quelque chose qui se construisait au bord de la route, au niveau de Raymond-les-bains. A Cayes-Jacmel, j’ai pu apprendre ce que c’était, à savoir le complexe agro-industriel du Sud-Est, qui devait être inauguré le lendemain par le Ministre de l’Agriculture.

 

Ce fut une grande cérémonie. En plus du ministre, il y avait les parlementaires, sénateurs et députés représentant la département ou la circonscription intéressée, les responsables des conseils municipaux de Jacmel et de Cayes-Jacmel, sans parler de l’Ambassadeur de Chine-Taiwan, car le projet a été financé par son pays.

 

Inspiré du « Complexe Agro-industriel Jean Léopold Dominique » de Marmelade, ce complexe a pour objectif de « renforcer le développement durable notamment dans le Sud-Est, par une meilleure organisation de la filière fruits et légumes, la revalorisation de la production avicole sur une grande échelle, l’extension des activités de production et de valorisation du bambou dans toute sa diversité ».

 

Si le maître d’œuvre du projet est le MARNDR, le maître d’ouvrage est la FACN (Fédération des Associations Caféières Natives), qui a débuté sa carrière, si je peux m’exprimer ainsi, dans le Sud-Est, à travers un programme d’appui aux producteurs de café, mais qui a élargi son champ d’activités avec des interventions dans la commune de Marmelade.

 

C’est pourquoi, je tire des fiches techniques de l’agronome Frantz Bissainthe, Coordonnateur de programme à la FACN, les grands défis que ce projet se propose de relever :

  • Combattre la pauvreté en augmentant le revenu des producteurs et du pays par une meilleure exploitation de la production de montagne et de piedmont ;
  • Réduire les risques en matière de désastres naturels par une meilleure occupation protectrice de l’environnement physique ;
  •  Réduire l’insécurité alimentaire qui sévit de façon chronique en Haïti par l’augmentation de la production alimentaire et l’amélioration du statut nutritionnel des enfants, des jeunes et des femmes de ce pays en proie aux pires fléaux ;
  •  Renforcer l’économie nationale en ajoutant de la valeur au secteur primaire (agriculture, forêt, élevage …), au secteur secondaire (l’agro-industrie, production de meubles et produits divers) et le secteur tertiaire (le tourisme local) pour citer les branches qui pourront bénéficier directement de ce projet.

 

Vaste programme, aurait dit le général de Gaulle, mais au-delà de la boutade, on ne peut que souhaiter que le projet soit mis en œuvre, qu’il produise des résultats, et qu’il soit réplicable.

 

 

 

Bernard Ethéart

Haïti en Marche, Vol. xxiii, # 07, du 11-17/03/09

La visite

Details
Category: – Sud Est (14)
Created: 18 September 2013
LA VISITE
 
Trois semaines après la Grande Rivière du Nord (voir Haïti en Marche Vol. XXIII, No 13 et 14), c’est sur le Massif de la Selle que nous envoyait le PITDD (Programme d’Informations Territoriales pour le Développement Durable). En effet, pour son application « parc national », le CNIGS (Centre National d’Informations Géo-Spatiales) a choisi le parc historique de la Citadelle et le parc la Visite. Au début du mois, nous étions donc sur le bassin versant de la Grande Rivière du Nord et le parc de la Citadelle, cette fois-ci, c’est le Parc la Visite. Pour moi c’était superbe, car cela faisait des années que je voulais me rendre sur ce site, mais l’occasion ne s’était jamais encore présentée.
 
Je vais tenter de localiser le site pour les lecteurs, sans vouloir vexer qui que ce soit, car j’ai eu moi-même, au début, quelques difficultés à m’y retrouver. Le parc est situé tout en haut du versant sud du Massif de la Selle. Il s’étend sur une longueur d’une dizaine de kilomètres, dans le sens est-ouest ; sa largeur maximale est d’environ quatre kilomètres et sa superficie totale varie, selon les délimitations choisies, entre 2.000 et 6.000 hectares.
 
On y accède par une route de montagne qui part de Peredo, juste après Marigot, et monte en direction nord, puis ouest, jusqu’au marché de Seguin. Après Seguin, la route continuera vers l’ouest, puis descendra vers le sud en direction de Belle Anse. Une fois qu’on est à Seguin, on est dans le parc, mais Seguin est à 1.700 mètres d’altitude, et pour arriver à la forêt de pins, qui fait toute la valeur du parc, il faut encore grimper quelque peu.
 
Dès le premier jour, nous avons pris contact avec la forêt pour relever des points cartographiques. Mais c’est le lendemain matin que nous sommes allés au lieu dit Galette Sèche que Patrice-Manuel Lerebours mentionne dans un article du Nouvelliste (La catastrophe n’est-elle pas imminente ? le Nouvelliste du 23-25 septembre 2005). Quand vous êtes à Galette Sèche, vous êtes à 2.000 mètres d’altitude, le pic Cabaïo vous domine de ses 2.200 mètres, et vous savez que de l’autre côté il y a des endroits plus connus comme Furcy, Kenscoff …
 
L’article de Lerebours parlait d’une rencontre de représentants du Ministère de l’Environnement, de la Fondation Seguin et de la UNPOL, accompagnés d’agents de la UDMO, avec la population de la zone, rencontre qui s’est tenue le 14 septembre 2005, à Galette Sèche. Il y a été question « des répercussions directes du déboisement et de la pollution du château d’eau que constitue le parc la Visite » et de la création d’une police environnementale.
 
Cinq ans après, nous n’avons pas vu trace de police environnementale ; par contre nous avons rencontré des paysans qui cultivaient de la pomme de terre, probablement, sur de vastes espaces entièrement déboisés, et qui gardaient du bétail – on sait que ce sont les excréments d’animaux qui polluent l’eau, et on a même parlé de plusieurs cas de mortalité, enregistrés après le passage des cyclones et dus à des microbes qui viennent de l’intestin de ces animaux.
 
En ce qui concerne la fonction de château d’eau, il nous a semblé qu’elle est toujours remplie ; du reste on se demande pour quoi l’endroit s’appelle Galette Sèche car, de place en place, nous tombons sur de petites sources et l’herbe que nous piétinons est comme une éponge imbibée d’eau. On nous a dit cependant que la Rivière Blanche, qui prend sa source un peu plus à l’ouest, et, après un grand détour, va déboucher dans la mer du côté de Peredo, est à sec depuis cinq mois.
 
Mais ce qui nous a surtout frappés au cours de la traversée de la forêt, avant d’arriver à Galette Sèche, c’est l’extension qu’a prise la pratique de production de « bois gras ». C’est une technique relativement simple. Elle consiste a faire une entaille dans le tronc de l’arbre ; cela va provoquer une arrivée de la résine, et on pourra alors enlever des copeaux de bois, bien imbibés de résine, qui serviront à allumer le feu. Mesdames cuisinières qui achetez du « bois pin » pour faire partir le feu dans vos cuisines, vous ne savez pas l’importance des dégâts que vous encouragez. Comme on peut le voir sur la photo, il n’est pratiquement pas un arbre qui n’ait été attaqué, et, quand il aura été bien entaillé, il finit par mourir. Au rythme où cela se passe, la forêt est condamnée à brève échéance.
 
 
 
Bernard Ethéart
Haïti en Marche, Vol. XXIII, # 15, du 06-12/05/09
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